Je marche sur les étoiles de Paul Newman, Sylvester Stallone ou encore de Charlton Heston et, comme lors de ma précédente visite, je suis submergé par une vague d’émotion

Pour le fan de ciné que je suis depuis l’enfance, fou de tout ce que Hollywood représente, ces instants sont magiques.
Je suis à nouveau un enfant, fier, à l’affût de tout et tout le monde, arborant ce boulevard qui, comme beaucoup d’autres, s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres.
Tout ici est surprenant et enthousiasmant, le paradis du cinéphile en quelque sorte.
Des gars grimés en Spiderman ou Batman sont là pour vous assurer les photos souvenirs, tout à coté de sosies officiels de Crocodile Dundee et Superman, ce dernier d'ailleurs qui le temps d’une pause photo, fait mine de s’envoler dans les airs.
Les journalistes de CNN, interviewent les gens, tandis qu’un mime fait sa représentation magistrale devant l’une des boutiques insolites qui sont légions ici, comme le musée de cire Wax museum représentant des stars ou ces boutiques dans lesquelles j’achète des répliques de la statuette des oscars et autres objets, tous en rapport avec le monde du cinéma.

J’en profite, il fait beau et chaud.
La rue sent bon les effluves provenant de ces énormes pizzas appelées "slice" et je cherche la boisson préférée des américains (après le Cola) dont je suis tombé moi aussi amoureux, le Dr. Pepper (voir aussi le drpepper museum) que Forrest Gump ingurgite par litres entiers dans le merveilleux film du même nom.

Mon voyage sera en partie dédié à ma meilleure amie Catherine et je ne perds pas une occasion de lui transmettre des bonjours très particuliers par le biais de mon caméscope, il faut dire qu’ici les touristes français sont fort appréciés et même l’homme de la rue, qu’il soit sans abri, commerçant ou policier se prête au jeu avec une joie non dissimulée.
Leur sympathie fait soudain voler en éclat tous les préjugés et clichés que j’avais accumulés comme des millions d’autres européens.
Le californien (et nous en avons eu maintes fois la preuve) est en fait bien plus poli, serviable et respectueux que le français moyen, et j’en éprouve un peu de honte.

Je prends un bus, effaré à la vue des passagers cédant naturellement leurs places aux nouveaux venus et cela, qu’ils soient noirs, vieux, affublés de vêtements bizarres ou simplement marginaux.
Ici, aucune distinction n’est faite, aucun jugement n’est porté.
Pour ceux que cela intéresserait, le succès quand on est français est immédiat et Dieu sait que les californiennes sont loin (pour la plupart) d’être vilaines.

Ivre de joie, je fais les magasins (dont certains connus pour avoir été au cœur de bon nombre de films) afin de repérer quelques cadeaux souvenirs pour moi et mes amis restés en France.
Je pars ensuite retrouver des lieux qui ne me sont pas inconnus, à savoir le bureau de poste (postal service ou post office) où nous pourrons nous procurer des cartes téléphoniques internationales, ainsi que des "bus pass", sortes de petits sésames d’une valeur de onze dollars dont la durée de validité sera de une semaine.
Ce pass nous permettra, ensuite, de prendre les différents autocars, plus proches du tram en terme de confort que des bus de voyages (environ un toutes les minutes et pour une vingtaine de directions, tout aussi différentes et à toute heure de la journée ou de la nuit).
Sachant que ces derniers couvrent une distance de plusieurs dizaines de kilomètres, je pense alors à nos transports régionaux et les différences me font amèrement sourire.

L’office de tourisme est un lieu incontournable.
Je m’y rends afin de me documenter sur les lieux à visiter, malgré le fait que certaines de ces choses ont déjà été prévues et ce, depuis très longtemps.
A l’intérieur, l’homme derrière le comptoir parle très bien le français et peut, par conséquent, fournir les réponses à toutes mes questions.

En continuant mon chemin, je me retrouve devant une fresque de très haute renommée sur laquelle sont peintes toutes les grandes figures de légende de Hollywood.

Il est 18H00, la fatigue commence peu à peu à prendre le pas sur l’euphorie.

Je rentre à l’hôtel pour me coucher…demain sera encore plus galvanisant.