Grande et fructueuse journée qui va me permettre de mettre en avant mon flair et mon art à jouer des coudes.
Doté d’un plan qui donne l’emplacement des maisons de stars, (en anglais "star maps" dont le prix varie selon celui ou celle qui vous le vend), je déambule dans les rues malgré un début de migraine carabinée.
Une énergie
de dernière minute me pousse à rester dehors muni
d’un caméscope qui n’a, il faut l’avouer,
pas encore été utilisé dans le cadre auquel
je le prédestinais.
Je viens de faire des kilomètres afin de simplement me promener
et découvrir la ville la plus huppée du monde moderne
avec sa station de métro branchée, ses restaurants
aux toits explosés par des dinosaures, ses librairies de
rues typiques où l’on trouve Gala et Voici
et je rêve encore et toujours.
Sur le chemin du retour (je reviens en fait de Beverly-Hills que je ne
peux me résoudre à abandonner pendant le reste de
notre séjour quand je sais que je passe à coté
des villas de Nicolas
Cage et Sylvester
Stallone),
je constate très vite les prémices d’une avant-première
cinéma.
Vu le nombre de journalistes et de gars de la sécurité
qui attendent là, je m’en vais directement m’enquérir
auprès de l’un des hommes en costard gris qui a l’air
de sortir tout droit d’un polar à deux sous.
Oui, il y aura bien une avant première pour le film Bubble
Boy (encore inédit en France), mais aucun nom n’est
donné.
La foule commence à s’amasser autour du El Capitan
qui se trouve être un cinéma appartenant à Disney
sur Hollywood boulevard.
Les gens sont repoussés, la circulation alternée.
Les curieux s’agglutinent contre les cordons de police et
ceux qui passent au travers sont dument remis en place.
Ayant été
l’un des premiers sur place, je bénéficie d’une
place de choix.
A mes cotés, un couple de français discutent, se posant
des questions.
Nous faisons connaissance alors qu’un ballet de limousine
commence à échauder les esprits.
Mon caméscope s’élevant au-dessus de toutes
les autres têtes (je mesure plus d’1m90), je commence
mon petit film.
Les premières
berlines noires ne laissent s’échapper que des personnes
qui me sont inconnues.
Les choses s’accentuent avec la venue de Verne
Troyer celui que tout le monde appelle mini-moi (Austin
Powers
2).
Alors que je désespère d’entre apercevoir quelqu’un d’un tant soit peu plus connu, une limousine laisse s’échapper la divine Jamie Lee Curtis qui s’adonne à un bain de foule.
Juste à coté d’elle, et décidé à avoir quelque chose de bien personnel, je lui demande de donner son bonjour au peuple français (mais en fait à moi et aux miens évidemment), ce qu'elle fait gentiment sous les yeux médusés du couple de français à mes cotés.
Les télés se disputent les entretiens et
c’est précisément là qu’une chance
insolente va frapper à nouveau.
Je suis maintenant entouré de centaines de gens qui hurlent,
mais c’est à moi qu’un homme tend un laisser
passer pour la projection du film.
La minute qui suit, je défile sur le tapis rouge en compagnie
de Jamie
Lee Curtis et d’autres stars du septième art plus
ou moins connues.
Je passe sur les chaînes nationales américaines et
en simultané sur internet.
A l’intérieur, les chargés de l’accueil
me reçoivent comme une star.
Autour de moi, les têtes connues sont légions.
Le cinéphile qui sommeillait en moi se réveille et
je me sens soudain fort à l’aise.
C’est ainsi que les rencontres et les bonjours dédiés
à mon amie Cathy vont aller bon train.
Je parle avec Marley Shelton (l’une des vedettes du film Pleasantville).
Puis
avec Jamie
Lee Curtis, puis avec Fabio,
qui se montre très drôle et gentil.
L’instant d’après, je filme et discute un court
instant avec l’acteur Dany
Trejo, qui incarne trop souvent à mon goût
les mauvais garçons dans les productions hollywoodiennes
et françaises (Les
ailes de l’enfer, Heat,
Le jaguar, Animal
factory, Six
jours sept nuits, Spy
kids 1 et 2,
Desperado,
Une nuit en enfer, XXX,
etc…).
C’est au tour de Gil Bellows de passer à coté de moi ( jeune rocker dans Les évadés, ainsi que le petit ami de Vanessa Paradis dans Un amour de sorcière, mais aussi l’un des interprètes de la série Ally Mc Beal).
visiblement pressé je lui demande de faire un coucou à mon amie cathy par le biais de ma caméra.
Durant plus
de deux heures après la séance, les seconds rôles
se succèderont mais mon mal de tête empire de minute
en minute.
Je prends donc le chemin du retour et vais expliquer à Marc
ce qu’il vient de rater, malheureusement.
La nuit ne sera pas longue et le programme du lendemain sera chargé, car de nouveaux incidents vont m’amener plus loin que prévu.
A suivre...