Chroniques d'un passionné

Mot clé - Hollywood boulevard

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jeudi, août 23 2001

Jamie, Gil et les autres ...

Grande et fructueuse journée qui va me permettre de mettre en avant mon flair et mon art à jouer des coudes.

Doté d’un plan qui donne l’emplacement des maisons de stars, (en anglais "star maps" dont le prix varie selon celui ou celle qui vous le vend), je déambule dans les rues malgré un début de migraine carabinée.

Une énergie de dernière minute me pousse à rester dehors muni d’un caméscope qui n’a, il faut l’avouer, pas encore été utilisé dans le cadre auquel je le prédestinais.
Je viens de faire des kilomètres afin de simplement me promener et découvrir la ville la plus huppée du monde moderne avec sa station de métro branchée, ses restaurants aux toits explosés par des dinosaures, ses librairies de rues typiques où l’on trouve Gala et Voici et je rêve encore et toujours.

Sur le chemin du retour (je reviens en fait de Beverly-Hills que je ne peux me résoudre à abandonner pendant le reste de notre séjour quand je sais que je passe à coté des villas de Nicolas Cage et Sylvester Stallone), je constate très vite les prémices d’une avant-première cinéma.
Vu le nombre de journalistes et de gars de la sécurité qui attendent là, je m’en vais directement m’enquérir auprès de l’un des hommes en costard gris qui a l’air de sortir tout droit d’un polar à deux sous.
Oui, il y aura bien une avant première pour le film Bubble Boy (encore inédit en France), mais aucun nom n’est donné.

La foule commence à s’amasser autour du El Capitan qui se trouve être un cinéma appartenant à Disney sur Hollywood boulevard.
Les gens sont repoussés, la circulation alternée.
Les curieux s’agglutinent contre les cordons de police et ceux qui passent au travers sont dument remis en place.

Ayant été l’un des premiers sur place, je bénéficie d’une place de choix.
A mes cotés, un couple de français discutent, se posant des questions.
Nous faisons connaissance alors qu’un ballet de limousine commence à échauder les esprits.
Mon caméscope s’élevant au-dessus de toutes les autres têtes (je mesure plus d’1m90), je commence mon petit film.

Les premières berlines noires ne laissent s’échapper que des personnes qui me sont inconnues.
Les choses s’accentuent avec la venue de Verne Troyer celui que tout le monde appelle mini-moi (Austin Powers 2).

Arrive ensuite le seul et unique Fabio, mieux connu des filles pour son charme dans le milieu des top-models (ce dernier tient aussi un petit rôle dans Agent zéro zéro avec Leslie Nielsen), la foule scande son nom.

Alors que je désespère d’entre apercevoir quelqu’un d’un tant soit peu plus connu, une limousine laisse s’échapper la divine Jamie Lee Curtis qui s’adonne à un bain de foule.

Juste à coté d’elle, et décidé à avoir quelque chose de bien personnel, je lui demande de donner son bonjour au peuple français (mais en fait à moi et aux miens évidemment), ce qu'elle fait gentiment sous les yeux médusés du couple de français à mes cotés.

Les télés se disputent les entretiens et c’est précisément là qu’une chance insolente va frapper à nouveau.
Je suis maintenant entouré de centaines de gens qui hurlent, mais c’est à moi qu’un homme tend un laisser passer pour la projection du film.
La minute qui suit, je défile sur le tapis rouge en compagnie de Jamie Lee Curtis et d’autres stars du septième art plus ou moins connues.
Je passe sur les chaînes nationales américaines et en simultané sur internet.
A l’intérieur, les chargés de l’accueil me reçoivent comme une star.
Autour de moi, les têtes connues sont légions.
Le cinéphile qui sommeillait en moi se réveille et je me sens soudain fort à l’aise.
C’est ainsi que les rencontres et les bonjours dédiés à mon amie Cathy vont aller bon train.

Je parle avec Marley Shelton (l’une des vedettes du film Pleasantville).


Puis avec Jamie Lee Curtis, puis avec Fabio, qui se montre très drôle et gentil.
L’instant d’après, je filme et discute un court instant avec l’acteur Dany Trejo, qui incarne trop souvent à mon goût les mauvais garçons dans les productions hollywoodiennes et françaises (Les ailes de l’enfer, Heat, Le jaguar, Animal factory, Six jours sept nuits, Spy kids 1 et 2, Desperado, Une nuit en enfer, XXX, etc…).

C’est au tour de Gil Bellows de passer à coté de moi ( jeune rocker dans Les évadés, ainsi que le petit ami de Vanessa Paradis dans Un amour de sorcière, mais aussi l’un des interprètes de la série Ally Mc Beal).

visiblement pressé je lui demande de faire un coucou à mon amie cathy par le biais de ma caméra.

Durant plus de deux heures après la séance, les seconds rôles se succèderont mais mon mal de tête empire de minute en minute.
Je prends donc le chemin du retour et vais expliquer à Marc ce qu’il vient de rater, malheureusement.

La nuit ne sera pas longue et le programme du lendemain sera chargé, car de nouveaux incidents vont m’amener plus loin que prévu.

A suivre...

mardi, mai 1 2001

Jeter les bases ...

Mai 1999.

Mon premier voyage, que je qualifierais d’initiatique ou de repérage, s’effectue dans la hâte et un climat d'excitation intense compte tenue de mon amour pour ce grand pays, berceau de mes rêves les plus fous et catalyseur de toutes mes idées d'ambitions.

Prendre un long courrier pour la première fois de ma vie est une expérience incroyable.

Je suis accompagné d'un ami et nous n'avons absolument rien préparé en ce qui concerne les hôtels ou les lieux à visiter, ce qui ajoute à notre curiosité mais aussi notre crainte de l'inconnu si loin de nos racines.

Le décollage de l'aéroport de Francfort me transperce de peur et je reste collé à mon siège totalement crispé et incapable de pensé à quelque chose d'apaisant.

nous arrivons sur le terminal de Los Angeles et là, l'immensité de la ville la nuit nous stupéfait.


los angeles (99) aterrissage de nuit
envoyé par usa2001

Ma vision de certaines choses devient claire.
Les rencontres éventuelles ne doivent pas se faire autour de gardes du corps, de barrières ou de 200 autres fans en délire, avides d’un cliché qui n’aura rien de personnel.
Faire comme tout le monde ne m’intéresse pas.

A l’affût, bien renseigné par la presse locale et les gens du cru, je fais des rencontres privilégiées loin des caméras et de la foule : James Caan, Wes Craven, Steve Buscemi, Aidan Quinn, Michael Hagerty (le concierge de Friends) et

Peter FalkPeter Falk qui, devant sa maison de Beverly-Hills, m’autorise à le prendre en photo.

Ce dernier klaxonne deux fois puis me fait un signe de la main en guise d'au revoir, avant de partir au loin dans une Cherokee dernier cri…je comprends, à ce moment, qu’il m’est désormais possible d’approcher des gens influents et donc d’espérer sérieusement réaliser un jour mon rêve…celui de voir les droits de mon futur roman être adaptés à l’écran.
Après tout, d’autres y sont arrivés avant moi.

Ma rencontre fortuite avec Rodrigo Vidales, un ingénieur (en vidéo et systèmes de télévision)
d’origine française (Bayonne) travaillant sur la série Friends, va booster ma lente progression.
Me proposant de pénétrer dans le saint des saints du cinéphile, la mecque du cinéma mondial, à savoir les studios de la Warner Bros. de Burbank (à dix kilomètres de Hollywood) celui-ci, me suit pas à pas, me demandant de faire très attention quant aux photos.
Il se trouve que les vedettes (en tout cas une majorité), détestent être prises en "filature" sur leur lieu de travail.
J’exulte, m’attendant à voir certaines d’entre elles débouler devant moi, mais rien ne vient et il faut partir pour la France dans quelques heures.
Frustré, je flâne ici et là et parviens tout de même à croiser Matthew Perry (le "Chandler" de Friends) dans une vieille Saab 900, arborant une mine congestionnée et une casquette de la production, visée à l’envers, sur la tête.

Un peu plus tard, dans cette même journée , sur Beverly-Hills je fais la rencontre des pompiers de la ville et ceux-ci , très cool, me propose de prendre la caméra et de filmer un souvenir très personnel:

Je vais marcher longtemps sous un soleil de plomb pour déboucher sur les studios de la télévision NBC.
Un hélicoptère aux couleurs de cette dernière atterrit et je m’en vais poser des questions au passager sur La petite maison dans la prairie.
Je veux connaître les lieux de tournages, d’éventuelles bonnes adresses, mais personne ne sait quoi que ce soit.

Dépité, je prends un bus pour me rendre sur l’une des plages les plus connues au monde.
Santa Monica beach.
Là, le grand Stephen J. Cannel (producteur de Rick Hunter, 21 Jump Street et de L’agence tous risques) fait son jogging et je l’arrête pour lui faire part de mes sentiments à son égard...
Vous savez, le personnage rivé à chaque fin d’épisode devant sa machine à écrire et qui envoie valdinguer une feuille de papier dans les airs ?
Souriant, ce géant de la production hollywoodienne me souhaite la bienvenue.
Un peu plus tard, sur la même plage (servant de décors à plusieurs séries TV, dont Alerte à Malibu et Pacific blue), je croise David Schwimmer (Ross de la série fétiche des américains, à savoir Friends) aussi antipathique que pressé sur son V.T.T.

Je rencontre notamment un producteur indépendant du nom de John Baun avec qui j’entame une très vive discussion passionnée sur le thème de mes projets d’avenir, celui-ci est très enthousiasmé et me tend sa carte tout en me conseillant de terminer mon roman au plus vite afin de le recontacter… à suivre donc.
A peine sorti de la même limousine, l’acteur Aidan Quinn (Légendes d’automne), fils du feu Anthony va m'être présenté.

Ci-dessous une photo que j'ai prise et qui montre mon compagnon de route d'alors avec Michael Hagerty (le concierge de la série culte "friends".


Celle -ci a été prise sur Hollywood boulevard en compagnie de l'acteur Aidann Quinn (fils de feu Anthony Quinn) celui-ci a été vu dans de nombreux films tels que "Michael Collins", "légendes d'automne" ou encore "blink".

Ici c'est avec le défunt Seymour Cassel ( croc-blanc, animal factory, proposition indécente) que mon pote pose.

Je rencontre, lors d’une vente en plein air, un acteur que je suis seul à reconnaître, ce jour-là.
Ce dernier, une poussette dans les mains, me dit s’appeler Timothy Carhart et je me souviens alors l’avoir vu incarner des seconds rôles dans des productions comme :
A la poursuite d’octobre rouge, S.O.S fantômes, Thelma et Louise, Red Rock West , Le flic de Beverly Hills 3 ou encore Air Force One.

TIMOTHY CARHART

Mon avion attend, alors que je regarde une dernière fois la piste d’envol, les mains tendues et crispées par une peur viscérale du décollage.
Je sais déjà que mon prochain périple m’apportera bien plus, mais impossible pour moi de repartir sans avoir accompli une chose hautement symbolique à mes yeux : Aux mépris des lois et des risques encourus, je gravis la colline sur laquelle trône l’imposante enseigne Hollywood.
Je filme les alentours, mais à peine ai-je le temps de reprendre mon souffle, voilà qu’un avertisseur sonore m’ordonne de quitter les lieux sous peine de poursuites judiciaires, aussi, je prends la poudre d’escampette.

Content de mon exploit...pendant un court instant, j’étais le maître du monde.
Ceci restera l’un des plus beaux moments de ma vie.


hollywood sign (1999)
envoyé par usa2001

A mon retour au pays, je participe activement au développement d’un magazine au tirage limité pour lequel je tente de jouer les pseudos journalistes.
Remarqué par un journal à grand tirage possédant des pages locales, je deviens "correspondant cinéma" de la ville et mes articles s’enchaînent avec pour l’un d’eux, une photo et une enquête sur le phénomène Star Wars, issues de mon récent voyage aux "States".

1999 - Star Wars Episode 1

Mais le temps passe.
D’usine en usine, je ne me sens pas à ma place dans celles où je travaille et il me faut repenser au futur.