Mai 2004.


Apres avoir passé beaucoup de temps à écrire des critiques cinéma pour le compte de la presse locale (exemple ci-dessus), Je participe au concours national de la nouvelle littéraire avec possibilité d'adaptation sur grand écran pour un court-métrage.

c'est une première pour moi et l'excitation est au rendez-vous.

Moi qui écris depuis mon plus jeune âge, moi qui écris mon premier grand roman depuis quelques années, je vais enfin pouvoir mesurer mon talent à celui d'autres amoureux de la plumes et de la langue française.

Je met en lice une nouvelle littéraire que j'ai mis en boite de manière assez rapide sans trop y croire.

" des mots pour le dire" sera le nom de cette nouvelle en compétition.

Juin 2004.

Le jury a délibéré.

Ma nouvelle intitulée "Des mots pour le dire" est primée et je termine second au classement.

Même si mon ambition était d'être premier, je ne suis pas déçu du tout, car cette histoire écrite en deux heures sur un coin de bureau est finalement arrivée à émouvoir un jury composé de comédiens et de gens du métier, superbe tremplin pour moi et mon roman futur toujours en chantier.

Outre une somme non négligeable, des compliments élogieux et une publication dans un recueil c'est aussi et surtout pour moi une immense fierté et un nouvel échelon de franchi vers ma passion grandissante et l'occasion de me faire remarquer dans le monde littéraire...

A cette occasion je vais bien sur avoir droit à quelques articles à ce sujet:


Je continus de participer à certains concours mais on ne gagne pas à tous les coups.

Au jour d'aujourd'hui je prends mon temps afin de mener à termes l'écriture de mon futur roman qui a pour nom "in memory of".

La chose requiert beaucoup de temps, c'est un accouchement long et parfois pénible mais ce "bébé" évolue dans le bon sens.

En attendant, voici le début de celui-ci, en espérant qu'il trouvera intérêt à vos yeux chers internautes.

1846

"Les paysages tendancieux aux connotations féériques défilent mais ne se ressemblent jamais.
Les collines aux herbes grasses, d'un vert joyeux, subjuguent puis un sourire de béatitude se fige alors sur vos lèvres et l'ivresse des sens est à son apogée."

 

Ce tableau de maître, Mariweter Lewis, premier explorateur du territoire nord américain du 19ème siècle, l'avait décrit. Celui-ci qualifiait Dieu d'artiste, se disait émerveillé et louait le Tout Puissant d'avoir créé d'aussi fabuleux panoramas. Des forêts de pins se profilaient à perte de vue et le soleil venait s'y cacher des hommes.

Quelques rapaces avaient déployés leurs larges flancs majestueux et tournoyaient dans le ciel azur, émettant de longs cris stridents et perçants.

Les crocs de granit, de roche et de calcaire déchiraient le sol et semblaient vouloir en découdre avec le firmament.

 L'enchantement ne trouvait plus le repos à la vue de tant de pairie luxuriante, de lacs miroitants sous l'ardente lumière de Phébus. La succession de crêtes abruptes et grouillantes de vie, aux charmes ineffables, se terminait pour laisser libre court aux facéties, déjà millénaires, des eaux et des vents qui s'étaient jadis disputés la berge des montagnes, dans un grondement de tonnerre.

Les restants de mastodontes rocailleux avaient été grignotés au fil du temps. L'érosion avait achevée d'en faire d'imposantes formes architecturales laissant subodorer l'arrivée imminente de colosses aux insignes dimensions.

Les nuages, taquins, mimant de façon grossière les traits incongrus de ces choses familières qui nous entourent, devaient servir cette cause, ici, au-dessus de ces paysages bruts et solennels.

Les chiens de prairie scrutaient l’horizon, à l’affut du moindre danger, les délicats alizés de printemps se perdaient dans les mers de sauges s’étirant à l’infini et

 

Non loin de toute cette exaltation, une fillette observait un écureuil à l'orée du bois.

Révérencieuse, concentrée et assise à califourchon sur la racine émergente et follement arque boutée d'un chêne ancestral planté en ces lieux (et aux dires de sa grand-mère) par la main même de Dieu. Ses yeux ronds, flanqués d'un bleu cristallin, étaient transits d'admiration pour ce représentant du règne animal local qui ne lui prêtait pas la moindre attention.

Pattie, fille aînée de Margareth et James Reed, avait jetée son dévolue sur cette petite créature ingambe et fragile. L'animal, couleur noisette, se débattait avec sa pitance. Le gland si récalcitrant tournaillait de façon frénétique entre ses deux minuscules pattes, mais le petit roublard avait la dent dure.

 

Le retour du printemps avait la faculté de faire de ces quelques arpents de terre, un havre de paix, loin de tout l'inquiétant brouhaha d'une ville aux mœurs légères, loin de ses saloons et de sa poussière, loin des hommes et de leur soif toujours grandissante de terres et de richesses. Cet écureuil était le porte parole d’un monde paisible et simple qu’aimait profondément la jeune fille. Pattie ne le savait que trop bien, elle, si discrète, si réservée.

Sa vie de petite fille de fermier n'était alors qu'insouciance. Celle-ci devrait pourtant tendre à devenir une femme précoce, liée au créateur par les liens d'une promesse sacrée.

Les affres de la vie prolétaire, avec lesquelles se battaient ses parents, lui étaient encore inconnues, mais jamais Pattie ne rechignait quant aux multiples tâches qui incombaient à chacun, s'occupant ainsi de donner leurs rations de nourriture aux bovins, de passer le balai sous le porche où papa fumait sa pipe en regardant l'horizon s'embraser, sans oublier d'étendre le linge, tandis que dans la moiteur de ces après-midis d'étés, maman allait coucher Thomas, le cadet, somnolent, victime de son jeune âge. Restaient James Jr et Virginia, plus grands et plus turbulents qu'aucun autre gamin de la ville. Leurs facéties exacerbantes leur valaient d'ailleurs maintes fois les remontrances d'un père peu enclin à se servir du ceinturon sur sa progéniture, comme le faisait bon nombre de ses amis à l'encontre de la leur".

Marc est toujours aussi fou d’informatique !

Mon roman continue d’évoluer et finira, j’en suis sûr, dans vos librairies.
Dans cette attente, la vie continue avec ses bons et mauvais moments.
J’ai toujours en moi les images de Truckee et suis toujours fou de cinéma.
Il y a de cela plusieurs années, mes professeurs et copains me prédestinaient à un avenir très approximatif…je ne leur donnerais pas raison et reste bien décidé à poursuivre le chemin que j’ai emprunté il y a longtemps, bien décidé à embrasser la vie pour le don qu'elle m’a donnée.

Si vous aussi, vous possédez un don, n’écoutez que votre cœur et foncez…
Nous vous souhaitons un avenir heureux.
Puissiez-vous ne jamais perdre de vue ce qui vous entoure et qu’après tout, la vie vaut le coup d’être vécue!

Bon vent…fin de transmission.



A suivre donc...